Lexilens (599€) et Lexilight (500€), le CA d’APEDA-Dys FRANCE met en garde les familles !

  • Le CSEN [1] a écrit une note visant à alerter sur l’absence de consensus scientifique et l’insuffisance de la recherche à l’appui des lampes et lunettes actuellement proposées sur le marché en remédiation de la dyslexie. Note à lire ci-dessous

  • L’UNADRE [2] ne recommande pas ces dispositifs pour les personnes présentant un trouble des apprentissages. Avis de l’UNADRE à lire ci-dessous

« Effet placebo : même si un dispositif n’a aucune efficacité propre, il peut induire un effet positif sur la personne, du simple fait de la situation thérapeutique qui l’entoure [16]…Dans le cas de l’enfant qui témoigne de l’efficacité des lunettes Lexilens,…on peut imaginer qu’il se sente valorisé de porter des lunettes nouvelle technologie, que cela induirait une augmentation de son plaisir à lire, de sa motivation, ce qui pourrait également avoir un effet sur ses performances en lecture réelle. L’attention offerte à l’enfant pourrait également contribuer à cette amélioration perçue ou réelle. Sans que les lunettes n’y soient pour grand-chose… De plus, nous savons que l’effet placebo est modulé par les attentes que nourrissent les patients. Il est donc probable qu’il soit même renforcé par toute la communication déployée autour des Lexilens, rendant les résultats des tests individuels en boutique encore plus trompeurs. » L’évaluation de l’entourage peut également être biaisée : « l’effet Pygmalion (ou effet Rosenthal-Jacobson). Ce concept désigne l’influence importante que peuvent avoir les représentations d’une personne tierce sur les performances de quelqu’un, surtout si elle est une figure d’autorité. » « L’essai contrôlé en double aveugle fournit donc des preuves assez solides sur le plan scientifique ». Sans ce type d’évaluation point de preuve robuste ! « dans le cas de la dyslexie, il existe des interventions recommandées [21], typiquement proposées en orthophonie, qui ne sont pas miraculeuses mais qui ont, elles, montré leur efficacité [22]. Comment justifie-t-on, alors, de commercialiser et de promouvoir un dispositif coûteux avant de savoir s’il fonctionne ? Avant de connaitre les risques qu’il induit ? Sur quelle base suscite-t-on ces espoirs chez les personnes dyslexiques et leur entourage, pour leur vendre un produit qui coûte cher [23] ? » « Pour être vraiment libre, encore faut-il être correctement informé. »

Notes

[1] Comité Scientifique de l’Education Nationale

[2] Union Nationale pour le Développement de la Recherche et de l’Evaluation en Orhophonie